[FanFic] Coeur de tonerre

Haruna ? HARUNA » cria soudain une voix m’extirpant de mon sommeil. « Huuuuuumm ? » Je levai un œil et me tournai vers mon réveil, trois seconde plus tard je m’écriais incrédule

« Calme toi M’man, tu viens de gâcher une bonne heure de sommeil bénéfique » lui dis-je en baillant doucement. Nan mais elle ne va pas bien elle, c’est dans une heure l’école pensai-je.

– Bon Ok, tu me réveilles dans une heure pour que je me prépare pour aller à l’école s’il te plaît » lui lançais-je avant de me tourner pour replonger direct dans le pays des songes

« Haruna, ça va ma chérie ? Tu as de la fièvre ? Ou bien tu veux vraiment être en retard à la cérémonie des résultats ? » Et sur ce elle sortit en trombe de la chambre. La … cérémonie ...des … résultats ? LA CEREMONIE DES RESULTATS ?
Maman arriva à ce moment un thermomètre dans la main gauche. Sautant de mon lit, je couru à la salle de bain. « Désolé Maman j’avais complètement oublié » lui lançais-je dans la volée.
« Oui, oui dépêche toi maintenant » cria-t-elle exaspérée. « Je t’attends en bas »

Oh Non … J’avais vraiment un gruyère à la place de la tête, on aurait pu penser qu’après quatre ans d’étude acharnées j’aurai pu penser à la remise des diplômes et à ne pas commettre la même erreur que mon frère Sacha, mais non, ma tête ne sers que d’ornement, je décidais que pour le coup je mettrais ma robe préférée – que je n’avais encore jamais mise – elle était verte et s’accordait magnifiquement avec mes yeux de la même couleurs, les bretelles de cette jolie robes était légère, la « jupe » accrochée au haut bien entendu était à froufrous et sur le haut était brodée une jolie fleur. Je me sentais très bien dedans même si elle dévoilait sérieusement mes longues jambes bronzées. J’étais sûre que maman trouverait ça trop court mais étant donné la situation, elle n’oserait rien dire et puis d’abord, elle, mettait bien des robes de ce genre au concours. Et na !!

Maman était top-coordinatrice et consacrait beaucoup de temps à sa toilette ainsi qu’à celle de son pokémon chéri. J’avais hérité de sa coquetterie ainsi que des ses longs et soyeux cheveux roux. Nos visages se ressemblait en tout point nous avions les mêmes yeux verts, les mêmes longs cils noir et les exactement identiques lèvres fine d’un rose clair soutenu. Par contre tandis que moi j’étais très grande, elle, était ridiculement petite, de ce côté-là je tenais plutôt de papa. Ah Papa … Depuis qu’il était parti pour Isshu, avec Sacha, je ne l’avais pas revu … Etant donné la portée des ondes, entendre sa voix aurait tenu d’un miracle des dieux. Est-ce qu’ils allaient bien ? Avaient-ils réussi ? Reviendraient-ils bientôt ? Ça, je l’espérais de tout mon cœur. Oups… j’allais être en retard, je me mordillais les ongles. Vite un coup de brosse, lavage rapide de dents, une touche de gl… « Haruna tu viens ? » me lança maman. Mince alors, maman avait beau être très gentille elle n’avait aucune patience. J’avais intérêt à me dépêcher, j’attrapais mes boucles d’oreilles et mon certificat et me lançais dans l’escalier pour entendre maman gémir « Haruna, tu es la fille la plus en retard de Sinnoh, et tu vas descendre immédiatement ».
Quand elle me vit, elle jeta un regard ébahi à ma robe, émettant un drôle de son avec sa gorge avant d’ouvrir la porte, son Ceriflor sur ses épaules…

Maman me dévisageait minutieusement, anxieuse, elle m’avait posé des tonnes de questions sur le chemin et n’avait obtenu qu’un misérable « Après… ».
En même temps, ce n’était pas de ma faute, pas de ma faute si aujourd’hui j’allais enfin savoir si je pourrais commencer ma vie, pas de ma faute si je l’avais oublié, et pas de ma faute si un monstre invisible me rongeait le ventre. Et maintenant je repensais à ces quatre longues années de « Poké’Middle School », ces quatre années de joie, de peine, de travail. Les trois premières années, il ne nous a fallu fournir que des efforts normaux, sauf pour les plus désavantagé d’entre nous. Et maintenant, cette année, la quatrième …
Là, ça a commencé à devenir très dur, on a du s’y mettre sérieusement, travaillant le matin, le soir, pendant les pauses, oubliant presque nos activités extrascolaires. A noël, beaucoup avait arrêté, découragé, sachant qu’il ne réussirait pas à obtenir leurs diplômes. Ma meilleure amie Mélissa en faisait partie, elle s’était donc volatilisée vers d’autres horizons, en direction de Kanto. J’avais été tellement attristé par son départ que j’avais envisagé d’arrêter aussi, après tout je serai restée avec maman, l’aidant à la maison.
Mais il y avait eu Ken, Ken ce garçon si mystérieux, tout avait commencé par un « Pourquoi tu pleures ? », pour finir avec une promesse,
« Quand on aura décroché nos diplômes, on voyagera ensemble »,
une promesse qu’on s’était juré de tenir. Une promesse double, car, pour que l’on voyage ensemble, on devait à tout prix réussir l’école et avoir notre diplôme, et ce « Quand on aura … » laisse entrevoir qu’on l’aurait. En tout cas, je l’espérais. Pour lui, ça ne poserait aucun problème en perspective, son Q.I étant largement supérieur au notre, il réussirait de toute façon. Mais moi réussirai-je ?
Oh … On arrivait à Litorella, je pris une grande bouffée d’air, il fallait me préparer psychologiquement. Je me cramponnais au bras de maman quand quelque chose tira sur ma barrette. Je secouai la tête pour la faire descendre et soudain elle lâcha prise, pour retomber mollement à mes pieds. Je me retrouvai nez à nez avec un Keunotor aux babines retroussé qui grondait dans ma direction. Je n’eu même pas le temps d’esquisser un mouvement en arrière que ... « Haru pousse toi » me cria ma mère en même temps que le Keunotor me bondissait dessus. Je l’esquivai et laissai la place à Ceriflor
« Danse-fleur vas-y mon chéri », l’attaque le toucha de plein fouet, le faisant s’enfuir en couinant, la queue entre les jambes. Whaouh, j’étais époustouflée par la grâce de Ceriflor et par la rapidité de ma mère. Je ne les connaissais pas comme ça, je crois que je ne connais que sa facette, Mam au foyer. Il faudra que je me renseigne. Après un petit « Bravo Ceriflor », une question me démangeait. « Maman, pourquoi ce Keunotor m’a-t’il attaqué ? » lui demandais-je d’une voix suppliante. « Mmmmmhhhhh », elle avait l’air songeur, ça ne présageait rien de bon. « Il se passe des choses bizarres, hier encore … j’ai vu … », « Oui maman qu’est-ce que tu as vu ? » « Non tu es trop jeune ce genre de chose ne te concerne pas ». Des choses bizarres… Maman aurait vu… Mais vu quoi ? Un pokémon enragé ? Une personne louche ? Il fallait à tout prix que je me renseigne sur Maman.
« Maman, on arrive » m’écriai-je catastrophée, en m’agrippant à son pull. « Calme toi ma chérie ça va aller » me répondit-elle d’une voix douce. Cette journée s’annonçait magnifique, un grand soleil brillait dans un ciel bleu clair dénudé de nuages. On se dirigea vers la plage, ou se dressait un immense chapiteau blanc. Je regardai un instant, cette magnifique mer turquoise ou se reflétait un magnifique soleil. J’inspirai une bouffée d’air marin et j’entrai avec maman dans le chapiteau. « Merci beaucoup M’man, je vais rejoindre Ken, tu peux aller voir les parents ». « D’accord Chérie » et elle s’en alla en posant un rapide bisou sur mon front.
Je traversai la salle, pour rejoindre le premier rang et m’assit enthousiasment à côté de Ken. « Hey, t’en as mis du temps, dis donc » me reprocha-t-il. « Désolé Ken, j’avais oublié » lui répondis-je mal à l’aise. » Pas grave tête à trou » me rétorqua-t-il en m’ébouriffant les cheveux. « Hé Mollo là, t’abimes ma coiffure » envoyais-je dans une splendide imitation de la voix hautaine de cette peste de Wendy. On se marrait en silence quand soudain une voix retentit « Hé Saki, ça va ? », je me retournai pour voir cet imbécile d’Erren Dawn, me faire un signe de main. « Berk, berk, berk » fis-je en me retournant et en baissant la tête. Il ne manquait plus que ça, que ce dragueur international commence à vraiment s’intéresser à moi. Avant, il m’écrivait déjà des mots, ils faisaient venir ses copains vers moi mais jamais il ne m’avait adressé la parole. J’entendis Wendy m’interpeller « Tu sais que mon père a une tonne de Malosse, il pourrait venir te faire Coucou, tu ne crois pas ? » me dit-elle de sa voix traînante. « Hé Wendy, tu sais que mon père a une usine de greffe de cerveau, il pourrait venir te faire coucou aussi, non ? » Elle s’apprêtai à répliquer quand une grosse voix intima le silence.
Tout le monde se retourna lentement vers la scène pour découvrir le professeur Sorbier. C’était un grand homme, doté d’une longue crinière blanche. A travers sa tunique, à manche évasée, on découvrait le physique d’un gourmand acharné. Avec son ventre joufflu, et son visage rieur : il donnait une parfaite idée du pépé sympathique. Il tenait en main un parchemin, dont les extrémités étaient nouées par un ruban bordeaux. On pouvait voir en grosses lettres d’or, Dipkémon. Je souhaitais de tout cœur voir mon nom écrit dedans. Une fois la surprise passée, les discutions reprirent de bon train. Je ne pouvais détacher mes yeux du professeur, il était si majestueux et je sentais que quelque chose allait se passer, malheureusement Wendy tirait sur ma bretelle. Wendy se fit plus insistante, mais à ce moment le professeur lança une poké-ball. Tout le monde se retourna et se concentra sur le spectacle. Une épaisse fumée blanche sortit, et un pokémon la fendit de sa queue. L’assemblée retint son souffle, et un psykokwak sortit théâtralement. C’est ce moment que le professeur choisit pour commencer son discourt.
« Bonjour tout le monde, vous savez tous ce que représente ce grand jour, l’éloignement de nos petits poussins pour les parents et un pas de plus dans la vraie vie pour les enfants enfin pour ceux qui auraient réussis bien évidemment. Gwahahaha »
L’idée atypique d’un pépé sympathique. Je soupirais, la remise des diplômes nous promettait d’être pimentée par son humour douteux. Le psykokwak improvisa soudain une danse comique : il bougeait les pieds et s’inclinait devant nous. Puis il fit un bond avant d’atterrir en grand écart. La foule fut parcourue d’un grand éclat de rire. Après un rapide coup d’oeuil au pokémon, je vis que le prof rougissait, ce n’était certainement pas prévu dans le programme. Puis il se retourna vers l’assemblée pour continuer …