Un Noël Surprenant !
C’était une soirée d’Hiver un peu fraîche. Il commençait à neiger ce soir-là. Je m’en rappelle car je venais de quitter le centre emmitouflée dans mon chaud manteau en poil de Chinchidou.
Soudain un jeune dresseur est arrivé en courant. Il était paniqué et bredouillait qu’il fallait que je le suive. N’étant pas pressée, je le suivi. Il courut jusqu’à la lisière du bois. Cette forêt m’avait toujours intimidée, je me demande bien pourquoi, ce ne sont que des légendes après tout
.
Le dresseur s’accroupit vers un objet sombre et me dit : « vous pouvez m’aider s’il vous plaît ? ». Ne comprenant pas, je m’approche de l’objet… C’était un pokémon !
(Un objet, quelle cruche, faut que je voyage la nuit plus souvent moi…). Enfin c’était plutôt une pokémon, j’ai remarqué son ventre rebondi. Elle avait du mal à respirer et était couverte de sueur. Elle allait mettre bas ici, dans la neige ! Ce qui aurait été fatal au nouveau-né.
Quoi ?! Quels œufs ? Non là je te dis ce n’est pas un œuf !! .
C’était une magnifique Haydaim, en retard sur la saison des naissances qui se passe généralement en automne. Le jeune dresseur me fixait et me demandant ce qu’elle avait.
« Elle est en train de mettre bas, elle va avoir un Vivaldaim d’un instant à l’autre, le seul problème, c’est que si le petit n’est pas suffisamment chauffé, il va mourir de froid.
- Hein ! Mais comment ça ? Elle a un ptiot dans l’ventre ? Oy ! J’m’en étais po rendu compte…
Ne pas rire à cause de son accent, surtout rester concentrée - Il faudrait la transporter au centre pokémon et d’urgence !
- Mais comment voulez-vous faire ? Z’avez po vu la bête j’crois bien !
Il avait raison, la Haydaim était bien trop faible pour marcher jusqu’au centre et elle était bien trop lourde pour que nous la portions tous les deux.
Etant animée par l’envie de ne pas voir un être mourir sous mes yeux, déjà trop de pokémons étaient mourants au centre, je défis mon manteau et alla le mettre sous Haydaim.
- C’est la tienne ? questionnais-je le dresseur
- Ouaip’, mon père me l’as donné pour que j’en prenne soin le temps qu’il rentre, ce soir il a énormément de travail.
Du travail le soir de Noël ?! Quelle drôle d’idée !- Tu vas faire exactement ce que je te dis, c’est compris ?
Il hocha la tête.
Nous allions donc faire naître ce petit coûte que coûte.
* * *
Après 20 mn d’intense labeur, nous avions réussi !! Le petit Vivaldaim était arrivé, sain & sauf sur notre Terre. A bout de forme, la Haydaim alla à la rencontre de son nouveau nez et le lécha pour que celui-ci puisse ensuite la reconnaître, même à des dizaines de kilomètres.
Une fois, le Vivaldaim debout, il fallait emmener tout ce beau monde au centre pokémon, histoire que je vérifie que tout le monde était en bonne santé. Une fois les examens faits, je me suis dirigée vers le dresseur. Tout embarrassé il me dit :
« Encore merci mad’moiselle, mon père vient d’arriver, il aimerait vous parlez…
- Oh, qu’il entre
La porte s’ouvrit, et une fois ouverte, j’ai dû m’assoir. Un grand homme, avec une longue barbe blanche, un habit rouge, c’était une blague ! Pendant que je reprenais mes esprits, l’homme s’exprima ainsi :
« Mademoiselle ! Votre bonté d’âme, ainsi que votre volonté, ont permis de sauver le petit de ma renne. Le fait, que même le soir de Noël, vous n’hésitiez pas une seconde à rouvrir votre centre pour vérifier l’état de santé de deux pokémons que vous ne connaissez pas, est une grande preuve de courage.
Voyant mon air abasourdit, il sourit et repris :
- Je vois que mon costume vous trouble, et je répondrais à votre question muette, je suis effectivement le père Noël et vous venez de sauver, le premier Vivaldaim, qui d’ici quelques années, sera à la tête de l’attelage du traineau.
Pour vous prouver ma gratitude, je vous offre ceci.
Il me tendit un petit paquet très léger. Je l’ouvris, dedans, il y avait un morceau de papier sur lequel était écrit « Shiki-Shika ». Je prononçais ce mot à voix haute, et le petit Vivaldaim vint vers moi et posa sa tête sur mes genoux. C’était donc son nom !!
Le père Noël reprit :
- Je te le confis, car mon fils, n’a pas fait preuve d’assez de discernement concernant sa mère. Je reviendrais le chercher lorsqu’il sera prêt. Tu le sauras également, au fond de toi, tu sauras reconnaître le moment venu. »
Puis, le jeune dresseur, son père et la Haydaim repartirent, dans un tourbillon de flocons. Je suis restée là, assise sur ma chaise, Shiki-Shika sur les genoux.
* * *
Les années ont passées, la joie de l’aide de Shiki-Shika au centre pokémon a fait du bien à tous les pensionnaires et à leurs dresseurs, il y avait quelque chose de magique.
Puis, un soir, un grand mélange d’émotions m’envahi : la tristesse, la joie, le bonheur, la nostalgie. Le moment était venu. Shiki-Shika l’a également senti, il est venu me voir.
J’ai pris mon manteau, nous sommes sortis. Nous nous sommes dits au-revoir, et il est parti.
Depuis à chaque noël, je retrouve au pied de mon sapin, un petit papier avec son nom
The-End